Communiqué LDH
L’intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza, comportant la destruction d’infrastructures vitales pour les populations civiles, est aussi dangereuse qu’intolérable. La Ligue des droits de l’Homme, qui n’a cessé de condamner les attentats terroristes frappant des civils israéliens, n’accepte pas davantage le bombardement d’une centrale électrique par l’armée régulière d’un Etat, qui ne peut s’analyser qu’en une punition collective contraire au droit international.
Alors même que le Hamas venait de signer avec l’Autorité palestinienne un accord sur « l’appel des prisonniers » reconnaissant ainsi, de fait, l’existence de l’Etat d’Israël, l’arrestation arbitraire de 8 ministres et 20 députés du Hamas est venue nier le résultat d’élections démocratiques et confirmer l’objectif de faire tomber ce gouvernement par la force.
Ce n’est certainement pas en affamant un peuple, en le bombardant, en envahissant son territoire, que pourra être mis fin à ce conflit. La logique de la surenchère ne peut que conduire à de nouvelles surenchères avec leur lot de destructions, de désir de vengeance, de blessés, de morts. La communauté internationale aici une responsabilité particulière, elle ne peut rester neutre face à de tels actes contraires à toutes les règles du droit humanitaire et du droit international.
La Ligue des droits de l’Homme demande instamment au gouvernement français de condamner fermement les violations des droits des populations civiles palestiniennes, et d’agir auprès de l’Union européenne et du Conseil de sécurité pour que cesse l’escalade de la violence, pour que s’engage une véritable négociation permettant à deux Etats souverains vivant côte à côte en paix.
Voir aussi le pré-rapport de mission de la FIDH
Paris, le 8 juillet 2006.