communiqué de la LDH
À l’occasion de la Journée internationale de la femme, la LDH participera à la manifestation organisée par le CNDF et la Marche mondiale des femmes, aux côtés de nombreuses autres associations, de syndicats et de partis politiques de gauche.
La société française présente une équation très caractéristique : plus que dans la plupart des pays européens, une population féminine massivement présente sur le marché du travail tout en maintenant un taux de natalité élevé. Or c’est sur les femmes que retombent la plupart des bas salaires, le chômage, la précarité et les discriminations. C’est de cette inégalité profonde entre les hommes et les femmes que la manifestation du 8 mars a choisi de faire son thème prioritaire.
En matière de droits des femmes, la LDH constate que la législation française reste suivie d’une application effective très insuffisante, faute de moyens réels et de volonté politique, qu’il s’agisse de droits spécifiques comme les droits à la contraception et à l’avortement, ou de la mise en œuvre de l’égalité dans tous les domaines.
On peut se féliciter du caractère largement égalitaire de cette législation. Elle présente pourtant encore de sérieuses lacunes : que l’âge minimum requis pour le mariage reste fixé à 15 ans pour les filles et à 18 ans pour les garçons est une survivance injustifiable d’un autre âge, et permet d’imposer le mariage à des jeunes filles, aux dépens de leurs études et de leur liberté de décider de leur existence. Il nous paraît donc urgent d’établir l’égalité sur ce point.
Pour progresser vers une société plus égalitaire, réalisant une véritable mixité, il faut que le droit, comme la politique et le monde du travail, prennent acte de l’égale valeur des hommes et des femmes et cessent de transformer la différence sexuelle en système de pouvoir.
Paris, le 8 mars 2005