La LDH appelle à la manifestation du 19 novembre 2024, à partir de 14h30, dans toute la France et à Paris, à 14h30, place Edouard Herriot près de l’Assemblée nationale.
Mobilisons-nous contre la baisse de l’APD, au moment même où les député-e-s voteront sur le projet de loi de finances pour 2025.
Aujourd’hui, les associations font face à une nouvelle attaque qui représente un danger majeur pour la solidarité internationale. Le 19 novembre prochain, les Député-es voteront sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 qui prévoit à l’heure actuelle une saignée du budget de l’aide publique au développement (APD), le 2ème budget de l’Etat le plus durement impacté !
L’APD pourrait être une nouvelle fois coupée de 2 milliards d’euros, avec des conséquences désastreuses pour nos actions en faveur des populations vulnérables dans le monde, premières concernées par ces coupes, et pour la société civile. Le financement des initiatives des associations et de l’aide humanitaire pourraient subir une baisse brutale et dramatique de – 40 % par rapport au budget voté pour 2024.
Pourtant, les besoins d’assistance humanitaire explosent, les inégalités mondiales atteignent des niveaux records, cela dans un contexte d’aggravation du dérèglement climatique. Notre devoir collectif est donc de s’opposer à ce projet de loi de finances qui éloigne la France de la cible de financement que les parlementaires ont fixé à l’unanimité dans la loi de programmation du 4 août 2021 : contribuer à l’APD à hauteur de 0,7 % du revenu national brut.
Toutes les associations et leurs partenaires font aujourd’hui face au risque grave de ne plus pouvoir mener les combats nécessaires pour les droits et l’égalité de genre, et contre la pauvreté, les inégalités et les crises. Toutes seront heurtées de plein fouet par cette coupe drastique dans l’APD, alors qu’elles doivent pouvoir faire entendre leurs voix et agir encore plus dans ces temps de multiplication des crises et des violations des droits humains et du droit international humanitaire, d’explosion du dérèglement climatique et de ses conséquences, de déplacements forcés de populations, et de montée de mouvements anti-droits.
Les conséquences dramatiques de ces coupes s’ajouteront aux signaux inquiétants envoyés aux associations depuis 2 ans : attaques aux libertés associatives à travers le contrat d’engagement républicain, surveillance accrue des activités de certaines associations, menaces sur les financements, processus de redevabilité excessifs, etc.
La société civile française et ses partenaires font face aujourd’hui à une énième attaque qui représente un danger majeur pour ses capacités d’action au bénéfice des plus vulnérables de la planète.
Mobilisons-nous le 19 novembre à partir de 14h30 dans toute la France et à Paris, à 14h30, place Edouard Herriot près de l’Assemblée nationale.