« Moi, si je veux un chien, je le prends chez moi » : la comparaison douteuse d’un opposant anti-MNA

Alors que des riverains, réunis en collectif, protestaient contre l’ouverture d’un foyer pour mineurs non accompagnés (MNA) dans une commune de l’Oise, des propos injurieux et racistes ont été tenus à l’égard des mineurs étrangers isolés.

Le 10 février 2025, le collectif « Non au foyer MNA de Maignelay-Montigny » protestait contre l’ouverture d’un foyer pour mineurs non accompagnés dans cette même commune, dans une ancienne résidence pour personnes âgées inutilisée.

Le journal Courrier Picard, présent sur place pour couvrir cette protestation, rapporte les propos suivants tenus par un membre du collectif, dans un article publié le lendemain :

« ‘’C’est pas des monstres, ce sont des êtres humains. Mais chez nous, c’est pas possible. On s’est renseigné sur internet, on sait ce qu’ils vont faire. Et puis on le voit bien à la télé’’, continuent les riverains, jusqu’à aller sur une comparaison un peu douteuse pour parler des mineurs : ‘’Vous les voulez, vous les prenez chez vous. Moi, si je veux un chien, je le prends chez moi.’’ »

L’article rapportant les propos décrit bien que sont concernés des « jeunes mineurs, d’origine étrangère et sans représentant légal sur le territoire français ». Il est constant que le fait de comparer des personnes à une espèce animale est injurieux, et dans la présente, raciste.

Combattant toute stigmatisation des mineurs non accompagnés, la LDH et la Fédération syndicale unitaire ont porté plainte conjointement le 17 mars 2025 contre X., pour injure publique à raison de l’origine ou de l’appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.