Communiqué LDH
La LDH a pris connaissance du rapport émanant de la CNCDH. Il met en évidence ce que nous pouvions redouter : l’accroissement des actes de racisme et d’antisémitisme. Ces derniers, en particulier, augmentent plus vite que les autres.
Ce constat est inquiétant et montre que les condamnations et l’indignation ne suffisent pas à endiguer ces phénomènes.
Il est d’autant plus inquiétant que, dans les faits, de nombreux actes de racisme ne sont pas quantifiés. Il en est ainsi de toutes les discriminations au travail ou au logement, pour des raisons ethniques ou d’orientation sexuelle, qui ne font l’objet d’aucune information statistique.
À cela s’ajoute qu’il n’existe aucune cohérence statistique entre les différents services de l’État. Outre la difficulté de saisir, dans toute sa complexité, le phénomène, on s’interdit ainsi de prendre en compte toutes les victimes, au risque de donner prise à l’accusation d’en privilégier certaines.
Il est urgent que tous les actes de racisme, d’antisémitisme et de discriminations soient l’objet d’une réponse commune qui ne peut se réduire au seul discours répressif. Combattre ce mal exige, d’abord, que l’école puisse remplir pleinement son rôle et ne soit pas envahie par des classes ghettos. Mettre un terme aux situations d’exclusion sociale et économique est un autre impératif si l’on veut ne pas se cantonner aux discours incantatoires.
Nous ne répondrons au racisme et à l’antisémitisme qu’en restituant aux principes de la République une réalité concrète et en respectant l’égalité des droits.
Paris, le 21 mars 2005