Le samedi 15 mars la Ligue des droits de l’homme proposait à tous ceux qui ont manifesté leur opposition au projet de loi Debré un espace de rencontre à la Cartoucherie de Vincennes, grâce à l’hospitalité du théâtre du Soleil.
Plus de 600 personnes ont participé au débat, ouvert par une intervention de Jacqueline Delthombe et animé par Manuel Lucbert. La régularisation des sans-papier, la libre circulation, la lutte contre la xénophobie et les ’initiatives pour demain’ ont été successivement discutées.
Avec de nombreuses personnalités (syndicalistes, responsables d’associations, représentants des sans-papiers, médiateurs, écrivains journalistes…), de simples citoyens se sont exprimés en faisant part de leurs expériences personnelles en livrant leurs doutes, leurs espoirs, leurs idées.
Cette rencontre a été aussi l’occasion de diffuser l’appel pour la suppression des visas de court séjour dans l’Union européenne, qui a recueilli de nombreuses signatures.
Plusieurs participants ont aussi proposé de développer des actions de vigilance civique face aux multiples risques d’arbitraire aggravés par la loi Debré. Henri Leclerc a souhaité que cette vigilance s’exerce tout particulièrement à l’égard des certificats d’hébergement.
Enfin Ariane Mnouchkine a souhaité que les opposants à la loi Debré ne se contentent pas d’exprimer leurs propres indignations mais fassent aussi l’effort d’éclairer l’opinion par des actions moins spectaculaires que pédagogiques.
Paris, le 19 mars 1997