Communiqué commun CRAN/LDH
Le Chef de l’État a annoncé aujourd’hui que le 10 mai serait chaque année « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Il a aussi, dans son intervention, repris les propositions du rapport du Comité pour la mémoire de l’esclavage présidé par Maryse Condé.
C’est une victoire pour toutes celles et tous ceux qui depuis de nombreuses années ont, dans les DOM, en France métropolitaine et dans le monde, lutté pour que soit reconnue et célébrée cette histoire. Ce n’est pas seulement l’histoire de la déportation et de la souffrance mais aussi celle d’une « présence africaine » qui a profondément bouleversé le monde. Ce que les esclaves ont transmis appartient au patrimoine de l’humanité : l’amour de la liberté et des cultures, des langues, des philosophies de la vie. Que serait le Brésil sans cet héritage ? Que seraient les Caraïbes sans cet héritage ? Que serait la France sans cet héritage ? Nous voulons célébrer cet héritage, rendre visible les expressions culturelles et artistiques qui contribuent à la richesse d’une diversité qui appartient à tous.
Nous proposons de faire du mois de mai un mois de commémoration et de célébration de ces contributions, de cette présence africaine au monde : festivals, manifestations, conférences… Ensemble, et à travers toutes les formes de manifestations souhaitées, faisons connaître ces contributions. Et soyons présents le 10 mai, pour inscrire la mémoire et l’histoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, dans l’histoire et la culture de la nation française.
Paris, le 30 janvier 2006