La politique de la France, depuis le début du premier septennat de François MITTERRAND, a été d’accueillir les italiens exilés, à la suite des ’ années de plomb ’ et manifestant le souhait de vivre en paix dans notre pays.
Ainsi depuis une quinzaine d’années, la France a refusé toute extradition vers l’Italie de ceux qui appartenaient à cette catégorie d’hommes et de femmes, y compris de ceux ayant fait l’objet d’avis favorables à leur extradition.
Dire aujourd’hui, à ceux qui, nous ont fait confiance, ont créé des familles, et vécu paisiblement sur notre sol, que la France les incarcérera, voire les livrera, est impensable, sauf à trahir la parole donnée.
Le gouvernement actuel se déshonorerait en agissant ainsi.
La Ligue des droits de l’Homme demande au gouvernement d’agir de toute urgence pour que les trois italiens détenus soient libérés, et de faire en sorte que tous soient définitivement protégés contre toute atteinte à leur liberté et sortent enfin d’une précarité judiciaire et administrative aussi éprouvante qu’inacceptable.
Paris, le 5 février 1998