Samedi 23 septembre 2006 à 15h30, place du Châtelet à Paris
La guerre au Liban, la situation dans laquelle s’enfoncent les territoires palestiniens, les victimes et les terribles destructions qui en résultent, ne peuvent que soulever l’indignation. La Ligue des droits de l’Homme condamne le recours à la force, les agressions contre les populations civiles, qui sont autant de coups portés à la paix et au droit des peuples.
Les conflits qui déchirent le Proche-Orient ne trouveront de solution que dans le retour au respect des droits de l’Homme et dans un processus politique se substituant aux logiques guerrières. Ce n’est qu’ainsi que les peuples israélien, libanais et palestinien pourront vivre dans la paix et la sécurité, dans des États viables, aux frontières sûres et reconnues, conformément aux résolutions des Nations unies.
La LDH appelle à participer à la manifestation du 23 septembre 2006 (à Paris, place du Châtelet à 15 heures 30) sur la base des principes suivants :
– La souveraineté du Liban, sa sécurité, ses frontières aériennes, maritimes et terrestres doivent être respectées et garanties. Il en va de même pour l’Etat d’Israël. qui doit bénéficier des mêmes garanties.
– Le peuple palestinien a droit, sans délai, à un Etat dans les frontières de 1967, avec Jérusalem Est pour capitale. D’ores et déjà, il doit être immédiatement mis un terme à la colonisation et le mur de séparation doit être détruit. Le blocus, de fait, imposé à Gaza doit être levé et la liberté de circulation entre Gaza et la Cisjordanie et avec l’étranger doit être rétablie. L’expression démocratique du peuple palestinien doit être respectée et ses élus libérés. Une force d’interposition doit assurer la sécurité de tous.
– Les bombardements des populations civiles, quelles qu’elles soient et d’où qu’ils viennent, constituent des crimes de guerre. Les ravages infligés aux infrastructures du Liban comme à Gaza constituent une violation délibérée du droit humanitaire international. Tous les auteurs de ces crimes de guerre doivent être sanctionnés et leurs victimes dédommagées. Dès maintenant, une commission d’enquête internationale, sous l’égide des Nations unies, doit recevoir mission d’établir les faits. Une médiation internationale doit permettre la libération des prisonniers.
– Aucune solution ne peut résulter d’une politique de force et du mépris du droit des peuples. Le refus quasi systématique des autorités israéliennes de se plier aux résolutions des Nations unies n’est possible qu’en raison de l’appui unilatéral des Etats-Unis et de la démission de la communauté internationale, en particulier de l’Union européenne. Celle-ci doit rétablir son aide à l’Autorité palestinienne et mettre en œuvre la résolution du Parlement européen demandant la suspension de l’accord d’association avec Israël.
– Une conférence internationale, sous l’égide de l’ONU, doit mettre en œuvre ces principes, interdire la prolifération nucléaire et les armes de destruction massives et instaurer, ainsi, une paix juste et durable dans cette région du monde.