La guerre est donc terminée.
L’Irak est un pays démoli et meurtri (combien de victimes civiles ?) par plusieurs semaines de bombardements, de combats et des années d’embargo.
Un dictateur sanguinaire est renversé et nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais à quel prix ?
Si la raison d’État et l’intérêt économique des marchands de canons n’avaient pas été les seuls leviers de la politique internationale de «l’occident » durant des années (au moins jusqu’en 1991), l’Irak n’aurait certainement pas eu à subir un tel sort.
Aujourd’hui comme hier, ce qui devrait être à l’ordre du jour, c’est la construction d’un ordre international différent, la mise en place d’instances internationales dotées de pouvoirs réels. La justice et la démocratie ne s’exportent pas à coups de canon, quand il est déjà trop tard. C’est en amont qu’il faut agir.
Ce message, « ni guerre ni dictature » , la Ligue des droits de l’homme l’a porté tout au long de cette guerre. Il n’a pas toujours été facile d’ailleurs de se faire entendre, tant la guerre est la pire des situations pour celui qui essaie de raisonner avec son entendement et non avec ses passions.