Communiqué de la LDH
La LDH salue le jugement rendu par la 17ème chambre du Tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des caricatures de Mahomet. Elle se réjouit à la fois de la relaxe du directeur du journal poursuivi, qui maintient fermement la garantie de la liberté de la presse, et du rappel de la responsabilité qui, au terme de la CEDH, accompagne l’exercice de cette liberté : une expression « gratuitement offensante pour autrui » en constitue un abus.
La LDH relève que l’une des caricatures incriminée a été, à juste titre, considérée par le tribunal comme présentant un « caractère choquant, voire blessant […] pour la sensibilité des musulmans », la relaxe n’étant justifiée que par la faible place de ce dessin dans l’ensemble du numéro incriminé du journal.
« Société libre, presse libre », rappelait la LDH il y a un an. Grâce à ce jugement rigoureux et équilibré, le droit de caricaturer, la liberté d’être « bête et méchant » dans les limites de la loi, restent assurés dans notre pays. Quant à la lutte contre les préjugés simplistes, elle relève du libre débat et non de la censure.
Paris, le 23 mars 2007.