Communiqué de la LDH
La volonté du pouvoir iranien d’intimider les militantes et les militants des droits de l’Homme a conduit, depuis deux mois, à une intensification de la répression. Les arrestations d’étudiants se sont multipliées, neuf d’entre eux, tous de l’université polytechnique Amir Kabir, sont actuellement incarcérés dans la sinistre prison Evin. Le 2 juillet 2007, les tribunaux iraniens ont à nouveau condamné une jeune militante féministe de 23 ans, Délaram Ali. La peine est lourde, 34 mois d’emprisonnement ferme et 10 coups de fouet. Dix autres ont déjà eu des peines de prison ferme et avec sursis. Elles ont été condamnées pour avoir participé à une manifestation contre les lois discriminatoires envers les femmes et pour trouble à l’ordre public. Elles luttaient aussi contre la lapidation dont le dernier cas vient de se dérouler dans la province de Qazvin. Il s’agit d’un couple non marié, avec deux enfants, emprisonné depuis onze années et condamné à la lapidation pour adultère. L’homme a été lapidé le 5 juillet et la femme est en attente d’exécution de la peine.
La Ligue des droits de l’Homme dénonce avec fermeté les condamnations et arrestations des militantes féministes et des étudiants. Elle demande la libération immédiate des personnes emprisonnées et l’arrêt des poursuites judiciaires. Elle dénonce comme inhumaine la pratique de la lapidation et de toute forme de condamnation à mort.
Paris, le 10 juillet 2007.