A l’occasion de la Lesbian and Gay pride du 20 juin 1998, la Ligue des droits de l’homme réaffirme son soutien à la demande de reconnaissance des couples homosexuels. Il s’agit à la fois, pour elle, d’une question de liberté – celle de choisir son mode de vie – et d’une question d’égalité – celle des droits des couples, qu’ils soient de même sexe ou de sexe différent.
L’élargissement des droits des concubins et leur extension aux homosexuels constitue, une réponse adaptée à cette revendication. La LDH souhaite que les pouvoirs publics s’engagent rapidement dans cette voie.
Mais, sans attendre cette mesure qui suppose une réforme législative importante, la LDH demande l’adoption par le Parlement, avant la fin de l’année, du Pacte civil de solidarité (PACS). La proposition de loi récemment présentée en ce sens à la Commission des lois permet, en effet, de franchir une étape importante, aussi bien sur un plan symbolique que sur un plan pratique. Rien ne justifie de différer ce progrès, d’autant plus attendu qu’il correspond aux engagements du gouvernement. Il est temps que, dans ce domaine, comme dans d’autres les droits proclamés comme universels le deviennent effectivement.
Paris, le 15 juin 1998