Appel à l’initiative de RAIDH (Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme) signé par LDH, ACAT et le syndicat de la magistrature
SIGNEZ L’APPEL A SOUTIEN SUR : http://www.raidh.org
En engageant en mai 2006 une campagne contre l’implantation généralisée du Taser, le Réseau d’Alerte et d’Intervention pour les Droits de l’Homme (RaidH), avait pour objectif d’ouvrir un débat public sur l’usage d’une arme à électrochocs produite par l’entreprise Taser international qui équipe désormais 3000 policiers et gendarmes et peut faire l’objet d’usages disproportionnés, voire de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre du débat démocratique normal, avec sa dimension de controverse.
A l’inverse, la décision de Taser France (SMP Technologies) de poursuivre le RaidH pour « dépassement des limites de la liberté d’expression » et dénigrement de la marque et du nom commercial Taser vise très nettement toute expression publique critique.
Le représentant français de la multinationale Taser international, entreprise américaine d’armements spécialisée dans les armes à électrochocs entend en effet obtenir 50 000 euros de dommages-intérêts, plus 8 000 euros de frais de publication dans la presse, plus 3 000 euros de frais d’avocat soit 60 fois le budget de l’association poursuivie.
Nous, citoyens, artistes, associations, ONG apportons donc notre soutien à RaidH face à cette tentative de censure ; nous estimons que la démarche de l’entreprise Taser vise à porter un coup fatal au droit d’expression et d’association et qu’à ce titre, elle constitue une menace contre le mouvement associatif et démocratique.
Paris, le 6 mai 2008