Communiqué LDHL’annonce de la libération d’Ingrid Betancourt est, pour tous les militants de la Ligue des droits de l’Homme, un grand moment de joie et de solidarité humaine. Depuis plus de six ans, nous avons participé à la mobilisation, rappelé les mois et les années qui passaient, refusé l’oubli et les instrumentalisations diverses de cette affaire si emblématique.
Aujourd’hui Ingrid et quelques autres otages sont libres, grâce à une opération réussie par l’armée colombienne sans effusion de sang. Les gouvernants français successifs, qu’il s’agisse de Jacques Chirac, de Dominique de Villepin ou de Nicolas Sarkozy, n’ont pas ménagé leur peine pour tenter d’obtenir ce résultat, et la LDH tient à saluer leurs efforts alors même qu’ils n’ont finalement pas été couronnés de succès.
Notre joie ne doit pas non plus nous faire oublier le sort des centaines d’otages dont le calvaire se poursuit en Colombie. Là encore, Nicolas Sarkozy a eu raison de renouveler sa proposition d’accueillir en France leurs ravisseurs sous la seule condition qu’ils renoncent à la violence politique : c’est seulement ainsi que se dénouent les guerres civiles, et si donner la parole de la France peut y contribuer le Président de la République est pleinement dans son rôle, comme l’ont été ses prédécesseurs en des circonstances comparables, en s’engageant comme il vient de le faire.
Le combat pour la libération des tous les otages et pour le respect des droits de l’Homme en Colombie, menacés tant par les FARC que par les exactions d’un pouvoir autoritaire et de ses anciens complices criminels des « paramilitaires », continue.
Paris, le 3 juillet 2008.