Communiqué AEDH, FIDH et LDHL’inculpation de Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, et de 50 autres citoyens tunisiens « coupables » comme lui de solidarité avec les populations du bassin minier de Gafsa, est une nouvelle preuve du caractère massif des atteintes aux droits de l’Homme dont se rend quotidiennement coupable le régime autoritaire au pouvoir à Tunis.
Qu’il s’agisse du droit au travail, de la liberté de s’associer ou de manifester, ou encore du droit à ne pas être détenu arbitrairement voire soumis à la torture, l’Etat tunisien viole sans cesse les obligations internationales qu’il a lui-même acceptées et souscrites. Le recours à de telles méthodes policières et l’instrumentalisation d’une justice privée de toute indépendance rendent insupportables le silence voire les propos arrangeants tenus par les gouvernants français actuels à l’égard de ce pouvoir dictatorial.
La Ligue des droits de l’Homme, dont Mouhieddine Cherbib est aussi l’un des militants, assure la FTCR et son président de sa totale solidarité face à cette nouvelle tentative d’intimidation. Elle exprime la même solidarité avec les populations du bassin minier de Gafsa victimes d’une répression aussi violente qu’injuste, et appelle la présidence de l’Union européenne et le gouvernement français à condamner le non respect par les autorités tunisiennes de la clause protégeant les droits de l’Homme contenue dans l’accord d’association de la Tunisie à l’Union.
Paris, le 22 septembre 2008