Vingt-cinq ans après la sanglante répression du mouvement démocratique de Tian’anmen, la Ligue des droits de l’Homme constate que la lumière n’est toujours pas faite sur le nombre de victimes, sur le nombre de morts qui se comptent par centaines ou par milliers, sur le nombre de blessés et sur celui de condamnés à la peine capitale, dans les jours et les mois suivants.
Du mouvement démocratique de 1989 sont issues toutes les manifestations présentes en faveur de la construction d’un Etat de droit, du respect de la Constitution et des libertés fondamentales qu’elle garantit, de l’indépendance de la justice, de la défense des droits civiques et des droits sociaux.
La LDH demande à nouveau au gouvernement chinois la libération de la masse des prisonniers de conscience, et la fin des internements administratifs.
En cette année de célébration du cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques franco-chinoises, la Ligue des droits de l’Homme appelle le gouvernement français à ne pas se faire le complice du pouvoir chinois, qui organise l’ignorance de la tuerie perpétrée il y a vingt-cinq ans. Elle l’invite instamment à tirer toutes les conclusions de la répression policière accrue de ces dernières semaines, à l’égard de ceux qui ont partagé cette espérance de liberté et veulent en maintenir le souvenir.