Communiqué LDH
Estrosi : 0 – le droit : 1
Le partenaire officiel de la coupe du monde de la xénophobie est renvoyé dans ses buts.
La Ligue des droits de l’Homme se félicite de la décision du tribunal administratif de Nice de suspendre l’arrêté pris par le maire de Nice.
Cet arrêté, décidé par Christian Estrosi, interdisait « l’utilisation ostentatoire et générant un trouble à l’ordre public des drapeaux de nationalité étrangère dans l’hypercentre de la ville de Nice », valable jusqu’au 13 juillet, date de la finale de la Coupe du monde de football. Il visait, en réalité, à empêcher toute manifestation des supporters de l’équipe de football d’Algérie.
Suite à un recours introduit par la Ligue des droits de l’Homme, le tribunal a jugé que cet arrêté n’était pas proportionné, dès lors que les nécessités de l’ordre public pouvaient être assurées dans les mêmes conditions, par des moyens moins contraignants.
Christian Estrosi, qui se veut le chantre d’une politique de la ville discriminante et arbitraire, est ainsi rappelé à l’ordre de la République. Une République qui exclut… la xénophobie.
Paris, le 4 juillet 2014