La France dispose déjà d’un arsenal juridique complet et permettant d’affronter le terrorisme, ce qui n’a pas empêché les partis de droite, le FN et les partisans d’une « guerre de civilisation » de se lancer dans une surenchère législative et réglementaire. Le parti de Marine Le Pen a d’ailleurs laissé voir sa vraie nature en dégainant un arsenal de « solutions » toutes plus brutales les unes que les autres, tandis que sa présidente, proposait, à titre personnel, le rétablissement de la peine de mort.
La LDH ne partage pas l’idée qu’il faudrait de nouvelles mesures sécuritaires et met en garde contre le contenu de la prochaine loi sur le renseignement, car celle-ci est susceptible de comporter des mesures dangereuses pour les libertés, sans contrôle et contre-pouvoir suffisants. Rappelons que quinze lois ont été adoptées depuis 1986, et que les décrets d’application de celle adoptée en novembre 2014 ne sont pas encore publiés.
Les besoins sont plutôt du côté d’une police de qualité et de proximité, en situation de surmonter une réelle déficience de moyens et d’erreurs d’analyses.
La dénonciation de ce que diffuse le réseau Internet et les réponses sécuritaires seront vaines sans un travail de fond et préventif, qui permette de comprendre comment notre société a pu faire que de tels actes soient commis. Ce travail doit renforcer l’esprit et la lettre de notre démocratie.
► Lire le communiqué du 13 janvier 2015 : « Combattre le terrorisme, ce n’est pas restreindre les libertés »
► Lire le communiqué du 21 janvier 2015 : « Mesures contre le terrorisme : approbation partielle, rappel aux principes et vigilance totale »