Dans de nombreux tribunaux de grande instance, les tests osseux pour évaluer l’âge du jeune étranger continuent à être systématiquement ordonnés, alors même que les jeunes sont en possession d’un état civil ou d’une pièce d’identité.
Ces examens osseux (essentiellement radiographie du poignet) sont fondés sur des critères morphologiques anciens, établis dans les années 1930 et 1940, et, depuis, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le manque de fiabilité de ces tests. Parmi ces voix, citons le comité national d’éthique, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, l’Académie de médecine, le Haut Conseil de la santé publique, la communauté médicale… Dans l’avis qu’elle a rendu juin 2014, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) a clairement demandé qu’il soit mis fin à tout examen physique pour conclure à la minorité ou la majorité d’un jeune isolé étranger. Face à la surdité persistante de la France, de nombreux avocats, juristes, médecins, scientifiques ont signé une pétition demandant que ces tests osseux soient proscrits. La pétition doit être aujourd’hui massivement signée pour que cesse une pratique qui jette à la rue de nombreux jeunes, alors même que ceux-ci devraient être protégés. A Lyon, certains d’entre eux ont même été poursuivis et emprisonnés pour avoir « menti » !