Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme du Val-d’Oise
Jeudi 6 mai, la mairie de Cergy inaugure son nouveau dispositif de vidéosurveillance composé de 45 caméras. Plus fort encore que le marketing politique du gouvernement et sa vidéo protection, la mairie de Cergy a baptisé son système « vidéotranquilité ».Tranquillisé, enfin pas toute la journée, en fin de soirée et jusqu’au matin, plus personne ne sera là pour visionner les images.
Pourquoi mettre en place ces systèmes dont toutes les études fiables affirment qu’ils sont inefficaces, inutiles et dispendieux des deniers publics et qu’ils ne protègent personne.
Ils ne sont qu’une aide à la police pour élucider plus rapidement dans 3% des cas les enquêtes policières.
Pour donner des gages vertueux, la municipalité de Cergy accompagne cette mise en service d’une commission d’éthique de la vidéotranquillité présidée par le maire, qui aura pour rôle de « veiller à ce que le système ne porte pas atteinte aux libertés fondamentales ».
La Ligue des droits de l’Homme, opposée à tous systèmes de vidéosurveillance, de vidéoprotection ou de vidéotranquilité qui sont une atteinte aux droits fondamentaux a décliné l’offre qui lui a été faite de participer à cette “commission”, simple chambre d’enregistrement du fonctionnement d’un système inutile et onéreux mis en place en dehors de tout débat citoyen.
5 mai 2010
Ligue des droits de l’Homme, Fédération du val d’Oise