Le Président de la République Nicolas Sarkozy, qui n’a cessé depuis la campagne électorale de 2007 de faire des références très particulières à l’histoire de la France, a décidé, une fois élu, de se rendre chaque année au Plateau des Glières.
la Ligue des droits de l’Homme participe au rassemblement citoyen le dimanche 16 mai 2010 au Plateau des Glières,Alors qu’il n’est jamais venu dans ce haut lieu de la Résistance lors des différentes commémorations de la bataille des Glières, il s’y est trouvé à nouveau le 8 avril 2010, à une date qui n’a aucune signification particulière, pour tenter d’annexer la mémoire de ces maquisards à un discours politique sur « l’identité nationale », qui est une instrumentalisation nationaliste de l’histoire.
Ainsi, le 12 novembre 2009 à La Chapelle en Vercors, il développait la vision suivante de l’histoire de notre nation : la France aurait « une âme », elle serait « un principe spirituel », « un Français reconnaît d’instinct une pensée française » et « la République a accompli le vieux rêve capétien ». Or, au moment où il déclarait la France menacée par ceux qui cultivent « la haine de soi » et « la détestation de leur propre pays », appelant à « ouvrir un débat qui va leur apprendre au fond ce que c’est que l’identité nationale française », des mesures autoritaires et graves étaient prises à la hâte sur la formation des enseignants et sur l’enseignement de l’histoire à l’école, mesures qui représentent une menace redoutable pour l’éducation des citoyens.
La Ligue des droits de l’Homme, refusant l’instrumentalisation partisane de l’histoire et la dénaturation de la République, appelle au rassemblement citoyen le dimanche 16 mai 2010 au Plateau des Glières, sans bannière ni slogan, autour de grandes figures de la Résistance et de personnalités dont les engagements dans les domaines de la justice, de la presse, de la santé ou d’autres services publics, font vivre le message de Lucie Aubrac : « résister se conjugue au présent ».