La vivacité des protestations élevées par le Premier ministre Ehoud Barak et le président Clinton contre l’annonce faite par Yasser Arafat de son intention de proclamer la création d’un État palestinien n’est nullement justifiée.
Il eut été évidemment préférable que cette annonce fût faite à la suite d’un accord entre les deux parties. Mais la création, dans un avenir plus ou moins proche, d’un État palestinien était devenue une certitude dès qu’avaient été conclus les accords d’Oslo en septembre 1993. Que l’autorité palestinienne ait pris unilatéralement cette décision résulte de l’exaspération suscitée par les difficiles conditions de vie du peuple palestinien, par la longueur des négociations, par la pratique des faits accomplis trop souvent utilisée par le gouvernement d’Israël.
Yasser Arafat a aussi exprimé sa volonté de poursuivre la négociation commencée à Camp David.
C’est le point essentiel.
L’Union européenne, qui a reconnu en mars 1999 à Berlin le droit des Palestiniens à l’autodétermination, doit peser de toute son influence pour faciliter la reprise des pourparlers.
Le retrait des colons israéliens et l’existence d’un statut palestinien comme un statut international des lieux saints sont les conditions essentielles de la paix dans cette région.