Communiqué commun
Les organisations signataires, actives pour la Guinée, se joignent au Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéennes pour se féliciter du bon déroulement du premier tour des élections présidentielles qui se sont tenues dans un climat paisible et dans le respect du chronogramme de la transition. Pour la première fois depuis l’indépendance, la Guinée a vécu ce dimanche 27 juin des élections libres. 4,2 millions de Guinéens étaient convoqués aux urnes pour choisir parmi 24 candidats civils. Malgré quelques problèmes techniques, la journée s’est déroulée calmement. Le taux de participation atteint 80%.
Les résultats provisoires seront connus vendredi 2 juillet et le deuxième tour est prévu pour le 18 juillet si aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue.
Les organisations signataires soulignent le travail de fond mené par la société civile, à travers le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéennes (CNOSCG), qui s’est fortement investi dans le contrôle du déroulement de l’action en mettant en place un dispositif d’observation indépendant s’appuyant sur 964 observateurs déployés sur l’ensemble du territoire national. A travers un communiqué de presse en date du 29 juin, le CNOSCG a constaté lors du scrutin : l’ouverture régulière des bureaux de vote avec des retards à certains endroits, la forte affluence des électeurs, la neutralité de l’administration. Dans un souci d’objectivité il signale quelques cas de tentatives de fraude, des retards dans la centralisation des résultats et certaines insuffisances techniques et organisationnelles.
Enfin, les organisations signataires se joignent au CNOSCG pour insister sur l’importance de rester vigilant sur l’ensemble de cette période électorale. Les conditions de centralisation des résultats et les éventuels contentieux doivent faire l’objet d’une attention particulière afin de préserver le pays d’éventuelles tentatives d’instrumentalisation visant à discréditer ces élections. Il importe que l’ensemble des parties prenantes, citoyens, candidats politiques, commission électorale, gouvernement, fassent preuve de retenue et responsabilité.
Après 50 ans de dictature, les défis que doit encore affronter la Guinée restent majeurs. Riche en ressources minières (or, diamant, fer, première réserve mondiale de bauxite), 60% de sa population vit pourtant sous le seuil de pauvreté et l’indice de développement humain classe la Guinée 160ème sur 177 pays. Ce scrutin historique devrait permettre la mise en place d’un gouvernement légitime qui sera vite confronté aux énormes attentes des Guinéens en termes de justice sociale.
Aide et Action
Coopération Atlantique Guinée 44
Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT)
Conseil National des associations de Jeunes Guinéens en France (CNJGF)
Etudiants et Développement
Formation sans Frontières – Provence
FRANCAS Pays de Loire
Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen (LDH)
Le 1er juillet 2010.