L’exécution à Gaza, le samedi 13 janvier 2001, de deux Palestiniens accusés de » collaboration avec l’ennemi » est un crime d’Etat.
L’acte barbare que constituent toute condamnation à mort et son application n’est jamais justifiable, quelles que soient les circonstances et même en temps de guerre.
Dans les cas de Alan Bani Odeh et de Majdi Makhaoui, l’exécution s’avère d’autant plus scandaleuse que la sentence, prononcée par des tribunaux d’exception -réprouvés par la LDH- résulte de procès bâclés, sans preuves formelles, ni défense véritable ni procédure de recours, et que, l’un des condamnés, fut fusillé en public sous les acclamations de la foule.
L’Autorité palestinienne a déjà procédé à des exécutions capitales et ses forces de l’ordre notamment ne sont pas exemptes de violations des droits de l’homme.
La Ligue française des droits de l’homme s’adresse solennellement à l’Autorité palestinienne pour lui demander :
* de faire respecter effectivement les principes contenus dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et dans les conventions internationales relatives à ces droits fondamentaux,
* de ne pas procéder à l’exécution, qu’on dit imminente, de deux autres Palestiniens,
* de rejoindre le camp des abolitionnistes en supprimant la peine de mort en Palestine.
Paris, le 17 janvier 2001