« Action citoyenne de boycott : on ne nous fera pas taire ! »
le 16 février à 17h, place du Châtelet, à Paris.
C’est avec consternation que le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, ainsi que les organisations soussignées, ont pris connaissance des divers vœux déposés dans plusieurs arrondissements de Paris pour condamner l’expression citoyenne consistant à boycotter les produits israéliens tant que ce pays ne respectera pas le droit international.
Ces demandes visent à délégitimer cette forme d’action citoyenne qui, nulle part ailleurs dans le monde et jamais dans l’histoire, n’a fait l’objet de poursuites judiciaires. En s’en prenant ainsi à ceux qui défendent le droit face à ceux qui violent chaque jour les conventions de Genève, les résolutions des Nations Unies, elles cautionnent la politique d’un État qui se met délibérément hors la loi en bafouant le droit international. Elles éludent soigneusement la question essentielle : en l’absence de mesures contraignantes de la part des États, que peuvent faire les citoyens pour s’opposer à l’expansion de la colonisation qui mine la possibilité même d’un État palestinien, aggrave le chaos régional et menace la paix ?
Nos organisations n’ont pas toutes une position similaire sur le boycott mais toutes défendent le droit des citoyens à appeler au boycott et à le pratiquer quelle qu’en soit l’étendue, toutes demandent l’abrogation des circulaires Alliot-Marie / Mercier et toutes soutiennent les nombreuses actions menées dans le pays pour la liberté d’expression.
Le Collectif National ainsi que les organisations signataires sont vivement préoccupés par ces tentatives d’atteinte à la liberté d’expression. Ils dénoncent avec force les amalgames qui accompagnent ces vœux, les uns assimilant la défense des droits de l’Homme à « un climat nauséabond » visant à « saper les efforts du camp de la paix », les autres l’assimilant à « un mouvement illégal » « contraire à la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens ».
Les élus respectueux du droit international, épris de justice et de paix sont appelés à rejeter fermement ces vœux qui, au nom de la défense d’Israël et de sa place dans le monde, en réalité au nom d’un soutien inconditionnel à la politique de l’État d’Israël, avalisent l’occupation et la colonisation de la Palestine. C’est cette politique qui « sape les efforts du camp de la paix » et qui « est illégale et contraire à la promotion de la paix entre Israéliens et palestiniens ».
Le collectif national ainsi que les organisations signataires appellent à un rassemblement place du Châtelet à Paris au moment des débats sur ces vœux (mardi 16 février à 17h) pour défendre la liberté d’expression et rétablir la vérité sur l’action citoyenne BDS et la prétendue illégalité du boycott.
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