Scrutins factices et dédain des Nations unies
Tous les observateurs le disent : depuis l’accession de Xi Jinping à la tête du Parti, la situation a empiré au regard des droits de l’Homme, à l’intérieur de la Chine comme dans les relations avec le monde hors des frontières. Chaque bulletin apporte sa collection mensuelle de méfaits, d’une manière peut-être lassante pour un lecteur qui a l’impression de lire chaque fois la même chose ; il pourrait croire que l’on crie au loup pour se rendre intéressant comme le berger d’Esope. Apparemment, beaucoup pensent que des camps de travail aux répressions des grèves, des interdictions religieuses aux verdicts des tribunaux courus d’avance, de la censure hermétique de la presse au contrôle méticuleux de l’internet, des exécutions à l’emprisonnement à vie des démocrates – qu’ils soient Chinois ou des minorités –, il n’y a pas là de quoi fouetter un chat. Ce ne sont, disent-ils, que les inconvénients normaux de la croissance et il faut supporter avec courage le malheur des autres. […]
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