Communiqué LDH
Depuis des mois, les travailleuses et travailleurs sans papiers grévistes réclament du gouvernement une reconnaissance de leur qualité de travailleur et qu’il soit mis fin à la discrimination qu’elles et ils subissent.S’ils ont trouvé place à la CNHI, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, c’est non seulement parce que les pouvoirs publics, depuis trop de temps, tergiversent et tentent d’épuiser les grévistes en délivrant au goutte à goutte des autorisations provisoires de séjour, mais aussi dans le but de rappeler, dans ce lieu symbolique, l’apport économique, social et humain à la France de ces femmes et de ses hommes issus de l’immigration.
Cette occupation pacifique avait été rendue possible et paisible grâce à un accord avec la direction de la CNHI. Or, aujourd’hui, soumise à la pression du gouvernement, cette dernière a de fait jugé bon de dénoncer cet accord en faisant appel à la police, qui depuis ce matin empêche les grévistes de pénétrer dans le hall du palais de la Porte dorée.
La LDH demande le retrait immédiat des forces de police, la réouverture de la CNHI à ces visiteurs qui, pour être singuliers, qui sont tout autant légitimes que les autres.
Face à des travailleurs qui ne veulent que le respect de leurs droits, il est plus que temps que le gouvernement le reconnaisse et mette en place les moyens de la régularisation rapide de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs sans papiers.
La LDH, partie prenante de la grève des sans-papiers depuis son début au sein du groupe des onze organisations syndicales et associatives, appelle à se rendre devant la CNHI pour manifester notre soutien aux personnes et notre refus de la force comme réponse à des revendications sociales légitimes.
Paris, le 28 janvier 2011