écrits pour la fraternité – Cat. 3 : 2ème prix individuel ex aequo

2016-2017

« Du pain en tant de paix est meilleur que du gâteau en temps de guerre »

 

La poupée

 

C’est l’histoire d’une poupée

Qu’on adorait cajoler.

Elle représentait l’enfance,

Ses joies, son insouciance.

 

C’était la plus belle des poupées,

La guerre l’a défigurée.

C’est sous les débris de sa maison,

Qu’a eu lieu son triste abandon.

 

« Hier encore, elle m’aimait fort,

J’étais le plus beau des trésors,

C’est pour l’éternité qu’elle dort,

Je ne sers plus de réconfort »

 

Au nom de quel dieu, quelle souffrance,

Avez-vous détruit l’innocence ?

Les enfants voulaient juste rire,

Les soldats les ont fait souffrir.

 

La faim, la soif, la peur, l’ennui,

La crainte, le noir, les pleurs, les cris :

Ce n’est pas un air, un refrain,

Pour grandir main dans la main.

 

Un beau jour, le ciel s’éclaircit,

Une belle colombe surgit.

C’est enfin l’espoir qui renaît,

C’est la paix tant espérée.

 

Une petite fille brune aux yeux noirs

Retrouve la vieille poupée un soir

Et lui glisse à l’oreille :

« je t’emporte avec moi,

Ma petite sœur n’est plus là,

Tu me consoleras,

Avec toi, je n’aurai plus froid. »

 

La poupée laide et poussiéreuse

Rend la petite fille heureuse !

Finie la guerre et ses simples trêves,

Elle laisse libre cours à ses rêves.

 

Louise Doussard, collège Condorcet, Levroux – LDH Châteauroux et Indre

Institutrice : Cécile Buchet

 

 

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