À l’initiative d’Au nom de la mémoire et de la Ligue des droits de l’Homme,
le samedi 15 octobre 2011 de 13h à 17h, salle Victor Hugo, Immeuble Jacques Chaban-Delmas Le 17 octobre 1961, plusieurs dizaines de milliers
d’Algériens ont manifesté pacifiquement dans Paris contre le
couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police Maurice
Papon. Il avait été décidé lors d’un conseil interministériel
convoqué le 5 octobre par le premier ministre Michel Debré
qui venait d’apprendre la reprise des négociations d’Evian et
était en désaccord avec les concessions que le président de
la République, le général de Gaulle, était résolu à faire sur la
question du Sahara en vue de l’indépendance de l’Algérie.
Cette manifestation d’hommes et femmes désarmés
protestait aussi contre les agressions qui s’étaient multipliées
depuis deux mois par les « équipes spéciales » organisées, hors
de toute légalité, par Maurice Papon. Après que le premier
ministre eut obtenu le départ, en mai 1961, du ministre de
l’intérieur Pierre Chatenet, puis, fin août, du Garde des sceaux
Edmond Michelet, opposé à cette répression extrajudiciaire
contre l’immigration algérienne qui soutenait massivement la
Fédération de France du FLN.
Ce jour-là et les jours qui suivirent, des milliers de
manifestants furent arrêtés, victimes d’extrêmes violences. Il y
eut plus d’une centaine de morts et des milliers de refoulements
arbitraires vers l’Algérie.
Que peut-on dire aujourd’hui de la connaissance de
ces événements qui furent l’objet, pendant longtemps, de
dissimulation et de dénis?
Cinquante ans après, la France ne doit-elle pas reconnaître
la responsabilité de l’Etat dans ce drame ?
Gilles Manceron
Le samedi 15 octobre 2011 de 13h à 17h,
salle Victor Hugo, Immeuble Jacques Chaban-Delmas
(101, rue de l’Université 75007 Paris métro: Assemblée nationale ou Invalides)
Inscription obligatoire à communication@ldh-france.org
(se munir d’une pièce d’identité)
Programme
13h00
Accueil des participants.
13h30
Ouverture du colloque par Mehdi Lallaoui, président de l’association
Au nom de la mémoire, suivie de la projection de la préface filmée,
À propos d’Octobre, qu’il a réalisée en 2011 pour la sortie en salles du film
Octobre à Paris de Jacques Panijel (1962) qui intervient le 19/10/2011
cinquante ans plus tard, et d’extraits de ce film. Présentation par Yasmina Adi de son film Ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961 qui sort en salles le 19/10/2011 et projection d’extraits.
14h30
Emmanuel Blanchard : Octobre 1961 et la police des Algériens en
région parisienne, des années 1920 à aujourd’hui : entre principes
républicains et pratiques coloniales.
15h00
Gilles Manceron : La mémoire de l’événement, comment a-t-il été
possible ? (avec la projection d’extraits des films de Daniel Kupferstein,
Dissimulation d’un massacre, 17 octobre 1961 et Mourir à Charonne,
pourquoi ?).
15h30
Table ronde animée par Samia Messaoudi.
Quoi de neuf dans la connaissance des événements? Que faut-il
aujourd’hui ? Avec Jean-Luc Einaudi, Mohammed Harbi, Jim House,
Neil MacMaster, Hassan Remaoun et Alain Ruscio.
16h10
Débat.
16h45
Conclusion, par Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de
l’Homme.
17h00
Fin des travaux.
Inscription obligatoire à communication@ldh-france.org
(se munir d’une pièce d’identité)
Télécharger le programme.
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