FICHÉS ? Photographie et identification du Second empire aux années soixante.

Vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir l’exposition « Fichés » des Archives nationales ?

Curieux de refaire la visite de manière interactive avec des informations complémentaires et un éclairage actuel sur les enjeux du fichage du point de vue des droits et libertés individuels ?

Des membres de LDH organise des médiations auprès du public autour de l’exposition « Fichés ».Nous vous invitons à profiter de ces visites et vous y inscrire au plus vite !

INSCRIPTIONS

Pour vous pré-inscrire à ces visites, nous vous invitons à adresser un mail à anne.garacoits@ldh-france.org au maximum la veille du jour souhaité en précisant le jour et l’horaire ainsi que le nombre de personnes participant à la visite.

PROGRAMME des visites au mois de novembre

Le mercredi 2 novembre à 14h

Le jeudi 3 novembre à 10h, puis à 14h

Le samedi 5 novembre à 16h

Le lundi 7 novembre à 10h puis à 14h

Le jeudi 10 novembre à 14h

Le samedi 12 novembre à 14h

Le lundi 14 novembre à 14h

Le mercredi 16 novembre à 10h

Le jeudi 17 novembre à 10h puis à 14h

Le vendredi 18 novembre à 14h

Le samedi 19 novembre à 14h

Le lundi 21 novembre à 10h puis à 14h

Le jeudi 24 novembre à 10h puis à 14h

Le vendredi 25 novembre à 10h

Le samedi 26 novembre à 16h

Le lundi 28 novembre à 10h puis à 14h

Plus d’informations sur :
http://www.ipapic.eu/

EXPOSITION
Du 28 septembre au 27 décembre 2011
Hôtel de Soubise
60 rue des francs Bourgeois, Paris 3e

L’exposition retrace l’histoire de l’identité citoyenne et du fichage policier en France, des sommiers judiciaires du XIXe siècle jusqu’à la systématisation dans les années 60, en passant par la « révolution Bertillon » et la naissance de la carte d’identité.

Alessio P., 23 ans en 1855, terroriste
Emma C., 28 ans en 1865, femme galante
Armand H., 38 ans en 1871, communard
Jules D., 20 ans en 1892, condamné aux travaux forcés
Jean M., 22 ans en 1899, vagabond
Gino B., 27 ans en 1903, expulsé
Antoine M., 23 ans en 1911, libertaire
Manuel P., 26 ans en 1912, anarchiste
Jeanne B., 25 ans en 1912, opiomane
Lilian C., 29 ans en 1922, espionne
Marguerite G., 19 ans en 1922, fille soumise
Andronik E., 32 ans en 1926, apatride…

Quoi de commun entre ces individus? Ils ont tous été fichés. Dés le début du XIXe siècle, leur photographie figure dans un registre, dans un dossier, sur une feuille ou sur une fiche signalétique, où se trouvent par ailleurs consignées de très sommaires données biographiques.

Généralement promis à la destruction, des millions de ces documents insignifiants qui forment ce qu’il est convenu d’appeler un « fichier » sont aujourd’hui conservés par les services d’archives, dépositaires de ces innombrables traces des multiples processus d’identification qui ont fait appel à la photographie.

C’est à cette réalité documentaire que les Archives nationales consacrent à l’automne 2011 une grande exposition intitulée Fichés ? Photographie et identification du Second Empire aux années soixante.
Retraçant les étapes marquantes de cette histoire de l’identification à travers la photographie, des premiers essais maladroits du second empire jusqu’au recensement de 1960 en Algérie, plus de 2300 documents illustrent les conséquences de la Commune de Paris, l’invention de la photographie judiciaire par Alphonse Bertillon, les fichiers de la police judiciaire, de la sûreté de l’Etat et de l’administration pénitentiaire, les fichiers des passeports et des cartes d’identité. Les questions d’identité ne relevant pas des seules autorités de l’Etat, plusieurs fichiers d’associations et d’entreprises sont également présentés.

Pour montrer comment ce procédé d’abord appliqué au petit nombre des malfaiteurs a été étendu à des catégories de plus en plus nombreuses jusqu’à concerner l’ensemble de la population, il a été fait appel aux ressources de l’ensemble des services d’archives publics : Archives nationales, Archives nationales du monde du travail, Archives nationales d’Outre-mer, archives des ministères des Affaires étrangères et de la Défense, archives de la préfecture de police, archives départementales et municipales, archives d’entreprises, etc.

Au-delà des techniques bureaucratiques ou policières de contrôle et de surveillance, c’est toute la complexité des rapports entre l’Etat et les citoyens qui se trouve ainsi révélée, entre résistance et consentement, protection et répression, indulgence et violence douce.

Au sein de cette multitude d’individus identifiés, les visages photographiés, aux regards tantôt inquiets, tantôt stupéfaits, fermés, séducteurs, insolents, parfois bouleversants, restituent à ces destins obscurs ou célèbres leur inaliénable dignité individuelle.

Pour plus d’informations :

http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/musee/musee-exposition-fiches-identification.html

Share This
Soutenez les combats de la LDH

Les droits et les libertés ça n’a pas de prix, mais les défendre a un coût.