Fondé en 1977, le Syndicat national des Artistes plasticiens CGT, structure syndicale nationale représentative, doit son existence à la volonté d’artistes de s’organiser sur l’ensemble du territoire. Il est un pôle de réflexions, de propositions et d’actions voulant contribuer à promouvoir des conditions d’accomplissement des créations plastiques les plus diverses.L’image mythique de l’artiste, représentation virtuelle sans lien avec nos réelles
conditions d’existence et de travail, masque au plus grand nombre la triste réalité de la majorité des artistes.
Au delà de ce travail quotidien, le Snap-CGT développe une analyse plus fondamentale portant sur les causes des difficultés que connaissent les plasticiens et les solutions à y apporter ; la liberté de création étant, pour
nous, un des socles indispensable à une relation saine d’individus composants une société.
Dans un contexte politique du “tout répressif” ; quels sont le rôle et la responsabilité de chacun ? La censure existe-t-elle ? basculons nous vers l’auto-censure ? Limitons nous la création à la satisfaction de l’esprit général de la société ? Qu’y-a-t-il d’interdit aux artistes ? Des grands procès littéraires (et autres), au rôle des sociétés d’auteurs jusqu’à l’autocensure, souvent d’origine économique, elle traverse notre société d’hier à aujourd’hui suscitant des stratégies de création diverses. En démocratie, ne doit-on pas donner au spectateur la liberté de penser au premier et au second degré ? Cela signifie prendre le risque d’exposer des oeuvres qui souvent, jouent entre les deux. Mais au-delà du premier degré, qu’est-ce qui n’est pas sulfureux dans l’art ? Le premier des ses engagements, n’est-il pas d’amener le spectateur à penser et se questionner ? N’est-ce pas là, ce qui différe “l’entertainement/divertissement” de la création artistique ?
Le SNAPcgt lutte pour la liberté de création, pour la défense des droits des artistes plasticiens et la protection de leurs oeuvres ; nous appelons les plasticiens à être vigilants sur les questions de libertés et à nous faire
connaître toute censure à laquelle ils pourraient être confrontés.