Communiqué LDH
Un homme est aujourd’hui en danger : M. Guy Orsoni est en grève de la faim depuis cinquante-deux jours parce qu’il estime que sa détention est injustifiée.
Ses avocats ont exposé dans une conférence de presse, réunie à l’initiative de la LDH, les diverses violations des droits de la défense qu’ils reprochent à l’instruction en cours. Un des juges d’instruction chargé de cette procédure a accordé une interview à un journal régional. Bien qu’ayant proposé de dialoguer avec la LDH, ce juge n’a pas répondu à la lettre qui lui a été envoyée.
Conformément à son éthique, la LDH refuse de se prononcer sur l’imputabilité des faits reprochés à M. Guy Orsoni. Elle entend rappeler néanmoins que la détention reste, en droit, l’exception et que la sérénité de la justice ne passe pas par un traitement différent selon le patronyme que l’on porte.
Elle passe encore moins par la mise en péril d’une vie au seul motif de faire respecter l’autorité judiciaire, laquelle, en l’espèce, serait avisée de peser les conséquences de ses actes.
La LDH appelle au retour d’une justice apaisée et sereine et à appliquer les dispositions sur la détention provisoire.
Paris, le 3 avril 2012