Il faut se féliciter d’entendre à nouveau les plus hauts responsables de l’Etat exalter les valeurs d’égalité, de démocratie, de solidarité, de justice, constitutives du pacte républicain. Le gouvernement a ouvert des chantiers de discussions, tels ceux sur l’environnement, le logement, l’éducation, les questions sociales… Occupons-les !Il faut se féliciter d’entendre à nouveau les plus hauts responsables de l’Etat exalter les valeurs d’égalité, de démocratie, de solidarité, de justice, constitutives du pacte républicain. Il faut se féliciter que l’Etat ne soit plus présenté comme le problème mais comme un facteur décisif des solutions à mettre en œuvre. Les mots, bien évidemment, ne sont pas tout, mais ils ont un sens et celui-là est le bon. Encore faut-il que ces mots s’ordonnent en autant d’espaces de confrontations au noble sens du terme. C’est le sens des propositions que nous avons adressé au Président de la République et au Premier ministre. Le gouvernement a ouvert des chantiers de discussions, tels ceux sur l’environnement, le logement, l’éducation, les questions sociales… Occupons-les !
La LDH a apprécié que le Premier ministre ne dise qu’aucun marché, qu’aucune agence de notation, ne peut l’emporter sur l’expression du suffrage universel. Mais quel est le sens de ce principe pour l’effectivité des droits de tous, sans rupture avec les politiques déflationnistes imposées notamment par les récents accords européens ? Cela ne peut s’envisager en dehors de la construction de l’égalité contre les discriminations, et d’une redistribution sociale donnant des bases matérielles a des politiques de justice sociale et de développement.
La LDH a apprécié que le gouvernement annonce la mise en œuvre de différents chantiers sur la démocratie. Il a mis en place une mission d’étude sur la démocratie et les institutions. Pourquoi pas ? Mais ça ne remplit pas tout l’espace, loin de là. Il nous revient sur ces sujets de porter les propositions que la Ligue, avec ses partenaires du « Pacte pour les droits et la citoyenneté », a inscrites dans ses priorités.
La LDH a apprécié, après l’annulation de la circulaire Guéant, la suppression de la franchise AME. Elle a entendu qu’aucun enfant, aucune famille ne sera placé en centre de rétention, Des actes significatifs et positifs à rendre effectifs par toutes les préfectures, y compris dans les Dom, qui restent des zones de non application de la loi. Mais il lui revient également de défendre la revendication d’une régularisation qui s’appuiera notamment sur les avancées consécutives au conflit des travailleurs sans papiers et au combat mené pour les familles et les jeunes scolarisés. C’est le sens de notre demande de moratoire des expulsions. Une bonne entrée en matière pour un débat national articulant enfin les enjeux migratoires et le projet d’une société d’égalité, solidaire et démocratique. Un bon début pour un changement des lois sur l’immigration, les étrangers et le droit d’asile.