Le candidat François Hollande écrivait à la LDH et au collectif Romeurope sa volonté, s’il était élu Président, d’arrêter la stigmatisation d’Etat des populations Roms et de ne plus opérer d’évacuations des terrains sans solution pour leurs occupants.Hélas, le nouveau Ministre de l’Intérieur décide au milieu de l’été de remettre ce sujet dans l’actualité avec un discours sécuritaire et de fermeté. Certes désormais sans objectifs chiffrés, les préfets ont alors relancé l’infernale machine à expulsions, rebaptisés démantèlements. Une vingtaine d’évacuations de terrains ont ainsi remis plus de 3000 Roms à la rue.
Ces actions contraires aux engagements pris et faites dans la continuité de celles menées depuis plus de 10 ans ont soulevé de vives protestations, ne faisant encore que déplacer les problèmes, stigmatiser médiatiquement les Roms et accroitre leur précarité.
Face à ces réactions, le Premier Ministre reprend le dossier et pose les principes d’une politique globale interministérielle en faveur de ces quelques 20 000 ressortissants européens, essentiellement roumains et bulgares, vivant en France en grande précarité.
Une circulaire interministérielle est diffusée aux Préfets fin aout qui prévoit les modalités d’accompagnement des personnes évacuées de ces terrains occupés irrégulièrement et assouplit les mesures transitoires qui les frappent dans l’accès à l‘emploi.
Un petit pas, encore soumis à la bonne volonté des préfets et des collectivités sur le terrain, et des Roms encore ballottés entre politique de fermeté et insertion dans le droit commun.