Les organisations soussignées s’élèvent contre les propositions du ministre de l’Intérieur sur le statut du juge des enfants et la délinquance des mineurs. Ces projets nient la spécificité des mineurs en difficulté et la nécessité de rechercher pour chaque cas, dans une démarche pluridisciplinaire, la solution la plus adaptée aux intérêts du mineur et de la société, qu’elle soit de nature éducative ou de l’ordre de la sanction.
Privilégier la répression est une réponse inadaptée aux problèmes de fond que posent le comportement et la place de certains mineurs dans notre société.
Elles demandent avec fermeté au Premier ministre de ne pas retenir les analyses et les propositions du ministre de l’Intérieur, véritables menaces pour le lien social. La politique du gouvernement en cette matière doit prendre en compte les principes de la Convention internationale des droits de l’enfant de l’ONU et ne peut être définie sans une concertation avec toutes les parties concernées.
COMMUNIQUE COMMUN : COFRADE (Conseil Français des Associations pour les Droits de l’Enfant) ; FSU (Fédération Syndicale Unitaire) ; SNPES-PJJ/FSU ; SNES-FSU ; Ligue des Droits de l’Homme ; Mouvement Français pour le Planning Familial Paris ; Syndicat de la Magistrature
Paris, le 29 mai 1998