Le gouvernement vient d’annoncer une revalorisation substantielle des minima sociaux.
C’est un geste significatif en direction des personnes qui vivent les situations les plus difficiles dans notre pays.
Pourtant, ce geste ne doit pas nous faire oublier que la précarité continue de progresser, que sept millions de personnes ne vivent dans notre pays qu’avec des minima sociaux, qu’un nombre croissant de chômeurs ne sont plus indemnisés par le système d’assurance chômage que plus de 90% des embauches se font désormais sous une forme précaire et que de plus en plus de jeunes et même de familles se retrouvent à la rue par défaut de construction d’un nombre suffisant de logements sociaux adaptés à leur situation.
La Ligue des droits de l’Homme demande aux Pouvoirs publics de prendre rapidement des mesures à la hauteur des problèmes posés afin de lutter contre le travail précaire et d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens les plus fragiles.
La Ligue des droits de l’Homme demande notamment que les partenaires sociaux s’engagent rapidement sur une réforme du système d’indemnisation du chômage. L’Etat et les collectivités territoriales doivent, eux aussi, se mobiliser pour que les engagements pris en matière de logement social se concrétisent sur le terrain par des constructions effectives.
Elle dénonce le comportement de ceux qui, localement, avant tout préoccupés par leur confort personnel, s’opposent à l’ouverture de lieux d’accueil adaptés aux situations des plus démunis de nos concitoyens ; l’opposition d’élus et de riverains empêchant trop souvent l’utilisation des crédits disponibles.
Elle appelle à une mobilisation citoyenne et à un nouvel effort de solidarité nationale.