Dans un rapport relatif à l’élargissement de l’Union européenne, la commission de Bruxelles vient de recommander au Conseil des ministres l’inscription de la Turquie sur la liste des pays reconnus officiellement candidats à l’adhésion.
Cette recommandation, si elle était suivie, constituerait une rupture avec l’attitude adoptée jusqu’à aujourd’hui par les instances dirigeantes de l’Union européenne. Celles-ci ont toujours considéré avec raison que la Turquie ne répondait pas aux critères fixés, notamment en matière de respect des droits de l’homme.
Un certain nombre d’événements récents montrent que la situation en Turquie n’a pas évolué.
– Le procès d’Abdullah Öcalan rappelle que la peine de mort est toujours en vigueur.
– De récentes mutineries, dans les prisons, suivies de répressions meurtrières, ont dénoncé une fois de plus, la cruelle sévérité du régime carcéral.
– Des députés démocrates Kurdes, parmi lesquels Leila ZANAH, demeurent emprisonnés.
– Le gouvernement d’Ankara semble toujours enclin à vouloir régler le problème Kurde par la terreur.
La Ligue des droits de l’homme demande au gouvernement français d’intervenir énergiquement auprès de ses partenaires de l’Union européenne pour qu’ils maintiennent, contre l’avis de la commission, leur refus d’accueillir la Turquie dans leurs rangs.