A l’approche des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, le président sortant Konan Bedié, sans doute pour s’assurer de sa réélection, s’efforce d’éliminer par tous les moyens son concurrent le plus redoutable, M. Alassane Ouattara, ancien Premier ministre du président Houphouët- Boigny.
D’une part, des pressions rigoureuses sont exercées sur la justice pour que M. Ouattara soit déchu de sa nationalité ivoirienne, et le juge compétent en première instance, qui s’était opposé à cette mesure, a été contraint à la démission.
D’autre part, onze dirigeants du R.D.R. (Rassemblement Des Républicains), parti de M. Ouattara, et parmi eux, la secrétaire générale de ce parti, Henriette Diabaté, universitaire de renom international, viennent d’être condamnés à deux ans de prison ferme, en vertu d’une version ivoirienne de la loi anti-casseurs, cinq peines d’un an ont également été prononcées.
La L.D.H. demande la libération immédiate d’Henriette Diabaté et de ses camarades, et souhaite que soient préservés et étendus les acquis démocratiques – pluralité des partis, liberté de candidature – qu’avaient marqué les dernières années du régime Houphouët-Boigny.