Diverses voix se sont élevées pour demander que Maurice Papon ne termine pas ses jours en prison. Maurice Papon a opposé un tel dédain face à ses victimes, les faits pour lesquels il a été condamné sont si graves et l’homme a si longtemps, et jusqu’au bout, tenté d’échapper à ses responsabilités, que l’on comprend parfaitement l’émotion qu’une telle demande peut susciter.
Mais, à l’inverse de ce qui a guidé Maurice Papon tout au long de sa vie, l’humanité et la dignité des hommes sont le fondement de toute société démocratique. Finir sa vie en prison, y mourir n’est pas acceptable dans une société qui se veut respectueuse de ces principes.
Mais cela ne concerne pas le seul M. Papon. Il existe dans les prisons bien d’autres personnes dont la détention ne répond pas aux principes de dignité et d’humanité.
Il appartient aux pouvoir publics qui disposent des moyens juridiques nécessaires de mettre un terme, de manière générale, à cette situation. M. Maurice Papon ne doit pas être, une nouvelle fois, une exception.