L’entreprise biotechnologique ACT a révélé l’obtention, selon la technique utilisée pour la brebis Dolly, du premier embryon humain cloné, unique survivant durant moins d’un jour de tentatives à partir d’ovules provenant de donneuses « volontaires ». Dans le même temps elle assure ne pas viser ainsi la future mise au monde de bébés clonés, mais seulement la possibilité d’une médecine régénérative par « clonage thérapeutique » en vue de soulager des malades. Face à un interdit brisé, aux dérives possibles et aux risques prévisibles, la LDH exprime sa vive émotion et ses profondes préoccupations. Elle dénonce une annonce à caractère publicitaire dont le but essentiel lui paraît plus commercial que destiné à mettre au point de nouveaux traitements. Rappelant que le génome humain est, selon l’ONU, le patrimoine commun de l’humanité, elle appelle les Etats à élaborer sans tarder une régulation internationale du « clonage thérapeutique » et à qualifier de toute urgence le « clonage reproductif » de crime contre l’humanité sanctionné par un Tribunal pénal international. Paris, le 27 novembre 2001