Le maire et conseiller régional de Vallet, suivi par les maires de La Chapelle Heulin, de Mouzillon et du Pallet, vient de décider de ne plus instruire les permis de construire, sollicités par leurs administrés, sur le territoire de leurs communes. Cette décision, pour le moins surprenante, serait motivée par le fait que des gens du voyage auraient aménagé des terrains privés leur appartenant afin de permettre l’installation de caravanes. Or, à ce jour, il n’a pas été statué sur la prétendue illégalité de la manière dont ces personnes ont aménagé leur terrain. Le maire de Vallet explique « ne pas voir au nom de quoi des habitants de la commune seraient obligés de respecter la loi et d’autres pas ». Pourtant, la loi du 5 juillet 2001 prévoit que les gens du voyage peuvent solliciter une autorisation d’aménagement sur un terrain particulier, sorte de permis adapté. Par ailleurs, l’aire d’accueil, obligatoire dans les communes de plus de 5.000 habitants, a été fermée pendant un long moment à Vallet, par décision de la DDASS pour manque d’hygiène. Et, l’hiver dernier, plusieurs familles ont été expulsées par la mairie. La décision médiatique de ces quatre maires ne peut avoir pour conséquence que de dresser les communautés les unes contre les autres et de développer un climat de tension. Les associations L’Atcho-Drome, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), le GASPROM (ASTI de Nantes) et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) demandent le respect du droit au voyage, ce qui implique pour les gens du voyage le droit de stationner. Nantes, le 28 novembre 2001