La mairie du 12ème arrondissement de Paris vient de retirer son accord à la location d’une salle où devait être organisé, le 23 janvier 2004, un débat sur le thème « islamophobie et communautarisme » en présence de Alain Gresh, Tarik Ramadan et de Hamida Bousaada.
Ce refus serait motivé par des dangers de « troubles à l’ordre public » en raison de possibles contre-manifestations.
La LDH constate que le motif avancé est celui habituellement mis en avant lorsque l’on souhaite qu’une réunion publique n’ait pas lieu sans pour autant vouloir la censurer explicitement.
La LDH rappelle qu’il appartient aux autorités publiques de toute nature de respecter et de faire respecter la liberté d’expression, dès lors que celle-ci s’exerce dans le cadre des lois de la République.
En l’espèce, prendre prétexte d’éventuelles menaces pour interdire, de fait, cette réunion revient à porter atteinte à un droit constitutionnel et fondamental.
La LDH condamne d’autant plus cette attitude qu’elle sera, elle-même, un prétexte pour que, demain, d’autres réunions, d’un contenu identique ou différent, fassent l’objet de la même censure.