La Cour administrative d’appel de Paris vient de confirmer le jugement du Tribunal administratif qui avait annulé les décisions du proviseur du collège Montaigne puis du rectorat, d’exclure deux élèves de ce collège.
Cet arrêt confirme pour la deuxième fois ce que la LDH avait affirmé dans son rapport : un élève a été nié dans sa condition de victime et deux élèves ont été injustement traités. C’est sur l’Éducation nationale que pèsent les principales responsabilités dans une affaire qui laisse un immense sentiment de gâchis. C’est à elle qu’il appartient de reconnaître ses erreurs et de tout mettre en œuvre pour qu’au mois de septembre, chacun soit rétabli dans ses droits : l’Éducation nationale doit offrir à celui qui a été agressé la reconnaissance qu’il mérite et rétablir l’exacte responsabilité des deux autres élèves.
Il est encore plus déplorable que certains ajoutent aux errements de l’Éducation nationale, le mépris de la règle de droit. Rien ne peut justifier qu’au nom de la lutte contre l’antisémitisme, on désigne des boucs émissaires. C’est dévoyer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, en une démarche purement communautaire.
Paris, le 11 août 2004