Le 26 mai, face à une grève avec occupation des locaux du centre de tri de Bègles, le préfet de Gironde a choisi la manière forte : intervention du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN), arrestation de nombreux syndicalistes dont neuf, placés alors en garde à vue, sont aujourd’hui mis en examen.
Si les grévistes ont retenu dans les locaux pendant quelques heures cinq membres de la direction du centre, rien ne justifiait le recours à des méthodes aussi brutales. L’utilisation du GIPN dans un conflit du travail s’inscrit dans une logique de criminalisation du mouvement social à l’œuvre depuis des mois.
La LDH condamne cet usage disproportionné de la force et s’interroge sur les objectifs que poursuit réellement le gouvernement en matière de dialogue social et de respect du droit syndical. Elle soutient le rassemblement de protestation organisé ce 9 juin devant le siège de la Poste à Paris.
Paris, le 9 juin 2005