Une fois encore, des hommes, des femmes, des enfants sont morts dans un drame du mal logement.
Une fois encore, tout en exprimant sa tristesse et sa solidarité avec les familles des victimes, la LDH réclame que les autorités compétentes cessent de fuir leurs responsabilités.
Il y a en France 80 000 SDF, des milliers de demandeurs d’asile à la rue et 3 millions de mal logés. C’est, non pas seulement à Paris, mais dans tout le pays, que s’impose un recensement précis de ces nombreux cas scandaleux et des nombreux immeubles dangereux.
Au-delà de la communication médiatique de tel ministre, la responsabilité de l’État ne s’arrête pas là. Elle est pleinement engagée, lorsque le quota de 20% de logements sociaux dans chaque commune n’est pas atteint, lorsque la loi n’est pas appliquée partout où elle le pourrait, lorsque des gouvernants et des élus refusent de prendre au sérieux le droit au logement, alors que tant de locaux sont vacants à Paris et ailleurs.
Le droit au logement comme droit universel, opposable à toute autorité par tout être humain vivant sur le territoire de la République, ne s’inscrit pas seulement dans la mise en œuvre, par un État qui en a les capacités, des obligations internationales souscrites par la France.
Le respect de ce droit est aujourd’hui le seul moyen de sauver des vies qui, à deux reprises au moins cette année, ont été sacrifiées à l’impuissance politique.
Paris, le 26 août 2005