Les députés de la majorité ont refusé le 29 novembre d’abroger l’article 4 de la loi du 23 février 2005 disposant que les programmes scolaires doivent reconnaître le « rôle positif » de la colonisation.
Ce qui avait été adopté en catimini par une assemblée quasi déserte vient d’être confirmé en toute connaissance de cause. La demande d’abrogation portée par la pétition des historiens, représentative de la majorité des enseignants et des chercheurs, l’Association des professeurs d’histoire et géographie, les syndicats d’enseignants et des associations telles que la Ligue des droits de l’Homme et la Ligue de l’enseignement n’a pas été entendue.
Cette loi imposée par des groupes de pression nostalgiques du colonialisme et nourris d’une culture d’extrême droite, qui compromet les relations franco-algériennes, dans laquelle des millions d’habitants de toutes origines de ce pays ne se reconnaissent pas et qui impose aux enseignants une histoire officielle permettra à des groupes de pression d’intervenir contre des manuels scolaires et des enseignants qu’ils jugeraient non conformes à son contenu. Nous ne l’accepterons pas.
Nous continuerons, avec les institutions universitaires, IUFM, associations professionnelles, syndicats d’enseignants, associations de parents d’élèves et autres citoyens à demander son abrogation.
La Ligue des droits de l’Homme
Ligue de l’enseignement
Les historiens contre la loi du 23 février 2005
COMMUNIQUE COMMUN
Paris, le 2 décembre 2005