La LDH a déjà été amenée à dénoncer avec la plus grande vigueur l’exploitation de données biométriques dans le domaine de l’identification de la personne, du suivi de ses actions et notamment la traçabilité de ses mouvements.
En effet, l’usage de données biométriques porte atteinte à la dignité de l’homme en ce qu’il réduit la personne humaine à une extraction de son patrimoine biologique.
Le caractère unique du lien rattachant la donnée biométrique à son porteur en fait une donnée personnelle d’une très grande sensibilité.
L’usage, même à titre expérimental et le développement de cette technologie dans les établissements scolaires, participent de la mise en place d’une société de surveillance et de contrôle permanent de la personne et ne sont pas compatibles avec le respect des droits de l’Homme.
L’installation d’un tel dispositif ne peut être décidée en tout état de cause que dans le strict respect des obligations et des garanties de la loi Informatique fichiers et libertés.
Des étudiantes et des étudiants sont cités devant le Tribunal pour avoir manifesté leur opposition à une société de surveillance, mise en œuvre au moyen de la biométrie, gouvernée par le soupçon et la crainte de l’autre.
Cette société là, la LDH n’en veut pas non plus et soutient les comparants et demande leur relaxe.
Paris, le 22 décembre