L’heure est particulièrement grave et la responsabilité qui incombe aux démocrates particulièrement lourde : la réforme de l’immigration sera examinée par l’Assemblée nationale à partir du 2 mai 2006.
Avec le projet de modification du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), la France deviendra l’un des pays de pointe de l’« immigration utile », c’est-à-dire un pays où les étrangers deviendront des outils de la prospérité nationale, jetables après usage.
Si le projet est accepté, la France deviendra un pays où les étrangers se verront contester le droit de vivre en famille, de se marier, d’avoir des enfants, d’étudier, alors que ces droits fondamentaux constituent, avec le droit d’asile, ce que le gouvernement appelle l’« immigration subie ».
RETOUR A DES VALEURS ARCHAÏQUES
Laisser passer la réforme revient à accepter le retour aux valeurs archaïques de l’inégalité des êtres humains selon leur origine ou la couleur de leur peau.
REFUS DU CPE ET REFUS DU CESEDA = MEME COMBAT
Laisser passer sans se révolter la réforme du CESEDA reviendrait à se placer en position de totale incohérence au regard du refus de CPE. La précarité à laquelle le gouvernement veut condamner les étrangers répond exactement au même utilitarisme économique que celui auquel il voulait condamner
C’est pourquoi l’UCIJ appelle :
– à une présence visible, derrière des banderoles contre l’« immigration jetable », dans les manifestations du 1er mai dans toute la France
– à un rassemblement devant l’Assemblée nationale (à l’angle de la rue de l’université et de
– à une manifestation nationale à Paris le samedi 13 mai