Le gouvernement a choisi d’évacuer par la force, le 17 août dernier, le bâtiment du CROUS de Cachan dans lequel plusieurs centaines de familles vivaient en toute autonomie et responsabilité, balayant ainsi près de trois ans d’efforts des associations et des élus locaux.
La préfecture du Val-de-Marne et le ministère de l’Intérieur n’avaient prévu aucun dispositif d’accueil et de relogement pour toutes ces familles, comme en témoigne aujourd’hui leur situation dramatique. Sur fond de pré-campagne présidentielle, le gouvernement prétend s’exonérer de ses responsabilités et cherche à se défausser sur les élus locaux qui ne disposent ni des moyens ni de la compétence pour faire face.
Des femmes, des hommes avec une centaine d’enfants n’ont pas rejoint les hôtels proposés pour leur hébergement, situés en zone industrielle, qui ne sauraient constituer un lieu de vie, même temporaire. Accueillies temporairement dans un gymnase ouvert par le maire de Cachan, ces familles doivent en plus faire face à la multiplication des contrôles d’identité et des arrestations de sans-papiers avec placement en centre de rétention.
La LDH appelle l’État à faire face à ses responsabilités en trouvant, si besoin par la mise en œuvre des dispositions de la loi de réquisition des logements vides, des relogements adaptés à chacune des situations, et plus généralement à mettre en œuvre une réelle politique du logement social qui répondent aux besoins de la population.
La LDH appelle tous les soutiens associatifs, syndicaux, élus et simples citoyens, à venir exprimer leur solidarité avec les familles de Cachan lors de la manifestation parisienne du samedi 9 septembre à 15h00, place de la République.
Paris, le 6 septembre 2006.